6 lettres - A.I.D.A.N.T - pour désigner 11 millions de personnes en France, le plus souvent bénévoles, qui s'occupent d'autres personnes, pour la plupart issues du même cercle familial, en situation de handicap ou de dépendance.
1 mot dont l'emploi se généralise depuis les années 90 et qui témoigne d'une nécessité liée aux mutations de notre société, notamment liées à l'augmentation de l'espérance de vie et l'accroissement du nombre de personnes âgées ou très âgées.
1 statut reconnu par la loi du 28 décembre 2015 à propos de l’Adaptation de la Société au Vieillissement, prônant l'amélioration de l'accompagnement à domicile et la prévention de la perte d'autonomie.
Peut-on esquisser le portrait robot de l'aidant ? Certainement pas ! Tentons donc une approche purement statistique de la question :
Mais surtout, 1 aidant sur 3 meurt avant son aidé ! Pourquoi ? Parce que les aidants ont tendance à ne pas se ménager, à ne pas prendre soin d'eux-mêmes.
Être aidant résulte souvent d'une décision qui s'impose d'elle-même, telle une nécessité. Une décision que l'on prend sans pouvoir au préalable en appréhender toutes les conséquences. On commence par s'occuper d'un proche, de manière occasionnelle. Puis, au fil du temps, des habitudes s'installent, jusqu'à ce qu'on devienne, parfois malgré soi, aidant au quotidien.
Il est indispensable de soutenir les aidants tant leur tâche est immense et clé ! C'est pourquoi les bureaux locaux de l'association France Alzheimer proposent une formation totalement gratuite destinées aux aidants. Elle permet à l'aidant d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée :
Courses, rendez-vous médicaux, travaux ménagers, démarches administratives, aide au quotidien, soutien moral, lien social... le temps consacré par un aidant à son proche est estimé en moyenne à 16 heures par semaine, un vrai travail, au moins à mi-temps !
Pour lutter contre son propre épuisement, un aidant salarié peut désormais interrompre momentanément son activité professionnelle grâce à quelques dispositions légales :
Le droit au répit de l'aidant fut sacralisé par la loi du 28 décembre 2015. Sous certaines conditions, cette loi vise à prendre en compte les besoins spécifiques de l'aidant dans le cadre d'une demande d'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). Une aide d'un montant maximum de 500 euros peut être demandée afin de contribuer au financement d'un hébergement temporaire de l’aidé, le temps pour l'aidant de souffler un peu.
Certains lieux de rencontre baptisés Café des aidants et “plates-formes de répit” ont été mis en place par des associations, afin que les aidants puissent se retrouver, échanger, trouver un soutien et prendre du recul.
Si la charge mentale de l'aidant est désormais reconnue, la charge financière qui pèse parfois sur ses épaules l'est moins. Il existe pourtant aides publiques et privées, que vous pouvez retrouver en sollicitant votre :
Enfin, les aidants ont aussi leur journée nationale, célébrée chaque année le 6 octobre.
